Sélection TV hebdomadaire

 

Dimanche 18 mai 2025

C'est toujours pas sorcier

La salle de concert parfaite !

 
Magazine (France, 2022) Saison 5 épisode 12 sur 25
 
Dimanche 18 mai 2025 à 20h20 sur Durée : 25 minutes A 22-32 Mu 

La musique, quoi de mieux pour la vivre pleinement que d'assister un à concert ? Des centaines, voire des milliers de personnes réunies pour écouter des musiciens talentueux. Encore faut-il être dans de bonnes conditions pour en profiter... (Télérama)

 

Mardi 20 mai 2025

L'Afrique du Sud et la fin de l'apartheid

 

Film documentaire Xoliswa Sithole, Misha Wessel et Thomas Blom (Royaume-Uni, 2024)

Mardi 20 mai 2025 à 21h00 sur Durée : 3 x 55 minutes SHS 32
 

« Les gens comme moi, les tueurs, doivent parler. L’Afrique du Sud a besoin de notre témoignage pour guérir. » Devant la caméra, Stefaans Coetzee, ancien militant d’extrême droite afrikaner, figurant parmi les responsables de l’attentat du centre commercial Shoprite de Worcester en 1996, se confie. Une parole rare et difficile, au cœur de cet éclairant documentaire en trois parties. Il y a trente ans, sous l’impulsion de Nelson Mandela, la commission Vérité et Réconciliation ambitionnait de faire toute la lumière sur les atrocités de l’apartheid. Trois décennies plus tard, les blessures sont encore à vif. En donnant la parole à des victimes, des proches de victimes, mais aussi à des criminels, les auteurs documentent avec pertinence cette difficile reconstruction. Du massacre de Sharpeville à l’attentat de Worcester, en passant par la tuerie de Soweto, leurs mots intimes retracent en creux l’histoire d’une nation divisée, meurtrie, autant que les échecs d’un processus de réparation. « Ils nous disent qu’il faut savoir oublier. Moi, je n’oublierai jamais », lâche Thidiso Motasi, à peine 13 ans, qui a assisté à l’audience de l’assassin de ses parents. Un des témoignages illustrés par des archives vidéo figurant les violences. Douloureux mais nécessaire. (Télérama)

 

Mercredi 21 mai 2025

Les Misérables

 

Film long métrage de Ladj Ly (France, 2019)

Mercredi 21 mai 2025 à 21h00 sur Durée 98 minutes EN 31 SHS 31

Qui a volé le lionceau du cirque des Gitans ? Au lendemain de la victoire des Bleus à la Coupe du monde de football, en 2018, les esprits s’échauffent dans la France multiethnique et métissée. Une cité de Montfermeil devient le condensé de toutes les tensions sociales, puis une poudrière, sans qu’on passe jamais par les caricatures du cinéma dit de banlieue. La hauteur de vue du réalisateur Ladj Ly, fils de ce quartier, se lit dans son choix d’endosser le regard d’un flic (Damien Bonnard), nouvel arrivant à la brigade anticriminalité. Car, aux yeux du jeune révolté que fut le cinéaste, la police était l’ennemie, qui à bout de nerfs abusait, à l’occasion, de son pouvoir. Accompagner, cette fois, et même avec une certaine empathie, la patrouille et les interventions de la brigade apporte un équilibre rare entre les forces en présence. Victor Hugo rédigea ses Misérables dans cette ville de Montfermeil. Le film distille les allusions au roman, à commencer par son personnage de Gavroche noir, tombé par terre après un tir de Flash-Ball, puis voué à la rébellion. Mais ce titre s’impose aussi pour évoquer un monde situé du mauvais côté de toutes les inégalités. Un monde abandonné à ses expédients, à ses derniers retranchements : la drogue et son commerce, l’islamisme. Un monde que policiers et émeutiers partagent, finalement. Ladj Ly montre leur face-à-face devenu incendiaire, terrifiant, mais choisit, en un dernier geste magnifique, de le suspendre. Le pire peut attendre. (Télérama)

  Fiche pédagogique e-media

 

Jeudi 22 mai 2025

Les Chatouilles ou la Danse de la colère

 

Musique, théâtre, danse, France 2022 

Jeudi 22 mai 2025 à 22h40 Durée : 100 minutes FG 38

Andréa Bescond est l’autrice de ce monologue implacable et précis qui dénoue des fils où s’entremêlent le non-dit, la souffrance, la perdition et, pour finir, la reconstruction. Sur scène, une actrice en pantalon, baskets et tee-shirt porte sur ses épaules une constellation de personnages. Déborah Moreau est Odette, jeune et adulte ; elle est la mère, le père, le violeur, la professeure de danse, les camarades de classe, les collègues de travail, le meilleur ami, le spectre de Rudolph Noureev, le commissaire de police ou la psychanalyste. Sillonnant passé et présent, elle plie son corps et sa voix aux métamorphoses des protagonistes qu’elle incarne. Ce jeu d’une grande virtuosité lui demande une énergie de chaque seconde, d’autant plus qu’elle ne cesse de danser, courir, bondir et rebondir. Comme s’il s’agissait, dans ce spectacle marqué par l’urgence, le rire, l’émotion, d’affirmer que le théâtre, si fictif soit-il, sert lui aussi à se réparer. (Télérama)

 

Samuel

 

Série d'animation d'Emilie Tronche (France, 2024)

Jeudi 22 mai 2025 à 00h00 sur Durée : 95 minutes FG 38

 

«Julie, c’est pas que je l’aime, c’est juste qu’elle a rigolé à une de mes blagues, donc j’ai dit à Basile que je trouvais ça sympa de sa part.» Mais Samuel, 10 ans, s’aperçoit qu’il a un problème avec Basile qui a soufflé à Julie qu’il l’aimait. Bienvenue en classe de CM2, dans l’univers émotionnel pas tout rose des presque collégiens. Coincé entre les premières amourettes et les angoisses nouvelles d’une enfance qui s’en va à petits pas, le jeune héros, imaginé par la réalisatrice Émilie Tronche à partir de ses propres souvenirs d’école, raconte d’une voix presque distanciée à son journal intime, avec ses mots (et gros mots !), sa vie et ses relations aux autres.

Cette rafraîchissante ode à l’enfance, entre nostalgie et mélancolie, rêveries et réminiscences, avait été diffusée sur YouTube et Arte.tv, et judicieusement prolongée par de pétillantes pastilles musicales au style éclectique sur TikTok et Instagram. Résultat : 45 millions de vues. Elle est diffusée ce soir en version intégrale, à l’occasion de sa publication en roman graphique.

Le récit de Samuel est ponctué de chansons et de danses, autre façon pour le garçonnet de transmettre ses émotions, ses petits bonheurs et ses moments de tristesse. Avec leurs contours légers, les dessins font écho à la simplicité et à la justesse des situations, épisodes d’un quotidien secret vécu par les enfants, dans l’autocar, dans la cour d’école avec les copains, à la piscine ou dans la chambre. Les rêveries de Samuel sont émaillées de souvenirs joyeux (les discussions avec Julie), d’énervements (le bœuf aux carottes de sa mère) et de petites tracasseries mesquines venues des copains. Poétique, son petit monde façon croquis le fait finalement s’interroger sur les choses de la vie de manière presque philosophique. Ciblant les préados comme la famille, les tribulations de Samuel et de ses « potes » convient à un voyage introspectif d’une attachante délicatesse. (Télérama)

  L'intégrale sur le site d'Arte

 

 

Vendredi 23 mai 2025

Fish Tank

 

Film long métrage d'Andrea Arnold (Grande-Bretagne/Pays-Bas, 2009)

Vendredi 23 mai 2025 à 21h00 sur   Durée : 120 minutes 

Elle jure comme une charretière et décoche un coup de boule aux importunes. Mais un éclair d’innocence passe parfois dans ses yeux. C’est Mia (Katie Jarvis, une révélation), ado rageuse d’une banlieue prolétaire d’Angleterre. Horizon barré. Mais Mia fait des merveilles dans le hiphop. Et puis il y a Connor (Michael Fassbender), le nouveau mec de sa mère, qui s’installe un moment à la maison. À son contact, Mia relâche la tension.

Andrea Arnold avait signé un premier film, Red Road, conceptuel et assez froid. Cette fois, on s’attache aux personnages, tous pourvus de défauts mais non stigmatisés — pas même Connor. Le film prend des tours souvent inattendus, échappe au béton et gagne la campagne au bord de l’eau, dans un semblant de joie familiale. Fish Tank décrit le processus de la maturité, qui passe par la confiance en soi, le soutien, l’amour. La réalisatrice combine finement tableau social et imaginaire poétique. Au milieu des disputes affleurent de beaux instants de douceur. (Télérama)

  Fiche pédagogique e-media

 

Ken Loach, le vent de la colère

 

Film documentaire de Pierre Chassagnieux (France, 2023)

Vendredi 23 mai 2025 à 23h25 sur  Durée : 60 minutes

Ce solide portrait de Ken Loach, en présence de l'intéressé, constitue une bonne porte d'entrée dans son œuvre sociale, à la remarquable constance idéologique. Inlassablement, le cineaste defend les classes populaires depuis les années 1960. (Télérama)