Sélection TV hebdomadaire

 

Vendredi 28 juin 2024

Quand la mer menace les villes

 
Vendredi 28 juin 2024 à 14h40 sur  Durée : 88 minutes SHS 31 
 
Leur emplacement les pieds dans l’eau était leur force. En 2022, les mégapoles des littoraux sont devenues des colosses aux pieds d’argile, chatouillés par la montée des océans. Une élévation du niveau des mers qui s’accélère avec la fonte de la calotte glaciaire et qui menacerait 800 millions de personnes à travers le monde. Aux avant-postes, érigées à fleur d’eau et exposées à des événements météo de plus en plus extrêmes (ouragans, inondations), New York, Rotterdam et Singapour tentent de faire face, entre ingénierie high-tech et redécouverte d’un écosystème aux vertus protectrices. Une palette de solutions, prometteuses, mégalos, radicales voire utopiques, défrichées par ce documentaire qui prospecte en immersion dans les trois villes-pilotes.
 
Les Pays-Bas, contraints d’endiguer la mer depuis le Moyen Âge, font figure de pionniers. Au royaume des polders, on conçoit des barrages géants aux bras mobiles, des systèmes de digues qui recyclent l’argile liquide récupérée dans l’eau. Un océanographe néerlandais a même imaginé un projet de barrière XXL qui clôturerait la mer du Nord sur près de 500 kilomètres… Mais le métal et le béton ne sont pas les seules options : à New York comme à Singapour, on mise désormais sur les remparts naturels, longtemps grignotés par l’urbanisation. Dans la mégapole asiatique, ce sont les palétuviers, dont les racines ralentissent les vagues et créent une zone tampon. À Manhattan, le salut viendra-t-il des coquillages ? Le projet « 1 milliard d’huîtres » veut rendre au bivalve (dont la ville était autrefois la capitale mondiale) sa fonction de brise-lames. Et construire dans le port de New York, d’ici à 2035, le plus savoureux des barrages contre l’Atlantique. L’art de joindre à la nécessité environnementale l’agrément du palais. (Télérama)

 

 

Samedi 29 juin 2024

Y a pas école ?
Sous l'eau, avec une faune captivante

Samedi 22 juin 2024 à 9h45 sur  Durée : 24 minutes MSN 28-38 
Rivières, étangs, lacs, mares… autant de lieux où vivent différentes espèces, comme les têtards ou les silures. On plonge avec le grèbe, ce spécialiste de la pêche sous-marine et on découvre les super pouvoirs du silure, ce mystérieux poisson.
 
Le programme détaillé :
Silence ça pousse junior, À quoi servent une mare et ses habitants ? (dès 10 ans)
La nature va à l’école, La roselière (dès 10 ans)
Super Bio Hero, Le têtard 2020 (dès 10 ans)
Anne-So What?!, Les super pouvoirs du silure (dès 10 ans)
Nos amis sauvages, Le Martin-pêcheur (dès 12 ans)
Anne-So What?!, Le grèbe, spécialiste de la pêche sous-marine (dès 10 ans). (RTS)

 

 

Vendredi 5 juillet 2024

Folon

 
Vendredi 5 juillet 2024 à 00h03 sur TV5 Monde Durée : 90 minutes A 34 AV 
 
Mièvre, gentillette, gnangnan, datée : l'oeuvre de Jean-Michel Folon traîne une reputation aussi peu flatteuse qu'imméritée. Mondialement connu pour ses dessins d'hommes volants, de flèches enchevêtrées et d'oiseaux aux couleurs arc-en-ciel, le dessinateur belge (1934.2005) a pâti de son succès et de son omnipresence médiatique. Presse, affiches, posters, couvertures de livres, timbres, sculptures, génériques, don’t celui – particulièrement memorable – d'Antenne 2 : ce créateur pléthorique et tout terrain a en quelque sorte saturé l'univers visual des années 1970-1980 et provoqué en reaction une certaine lassitude. Et cet excellent documentaire a le mérite, au fil de témoignages de ses proches et de nombreux extraits d'archives, de passer outre les a priori et les opinions lapidaires pour aborder l'essence même du travail de Folon et lui restituer sa complexité. Héritier (inavoué ?) des surrealists belges, René Magritt en tête, le natif d'Uccle était, comme seuls le sont les vrais poètes, un visionnaire, qui a saisi très tôt l'aliénation inhérente au progres technologique et plus largement aux sociétés modernes. Si l'on prend le temps de s'arrêter sur les dessins de Folon, comme la camera le fait souvent ici, d'aller plus loin que les personnages en apesanteur, ses tics et ses couleurs pastel, le propos est bien moins evident et lénifiant qu'il n'y paraît. Missiles, torture, camps de la mort, dictature : certains ouvrent même des portes que Topor ou Ungerer, réputés pourtant bien plus féroces, n'auraient pas reniées. Sous la dragée, le poivre…(Télérama)