Sélection TV hebdomadaire

 

Samedi 14 septembre 2024

Le dessous des cartes
La puissance maritime, un enjeu du XXIe siècle

 
Samedi 14 septembre 2024 à 19h30 sur  Durée : 15 minutes SHS 31
 
Des Phéniciens aux États-Unis en passant par la dynastie Song, les Provinces-Unies et le Royaume-Uni, la puissance maritime a souvent été au cœur des stratégies géopolitiques des États. Aujourd'hui, c'est la Chine communiste dont les ambitions semblent se porter sur la mer, avec un objectif assumé, rattraper et dépasser la superpuissance américaine. (RTS)

 

 

La Tragique histoire de Fritz l'éléphant

 
Film documentaire de Camille Ménager, écrit avec Isy Ochoa (France, 2023)
 
Samedi 14 septembre 2024 à 22h25 sur  Durée : 50 minutes SHS 32
 
Au milieu du XIXe siècle, alors que l'expansion coloniale atteint son apogée, un jeune éléphant d'Asie entame un périple aussi extraordinaire que tragique. L'animal a sans doute été arraché à la nature quelque part entre Calcutta et l'île britannique de Ceylan, comme des centaines de ses congénères, avant de traverser l'océan pour gagner un port d'Europe - probablement Hambourg - et de se retrouver entre les mains d'un de ces marchands d'animaux sauvages dont l'activité est alors en plein essor. Baptisé Fritz, il rejoint New York et la ménagerie du cirque américain Barnum, pour être dressé à exécuter des tours aux côtés d'animaux savants, d'acrobates et autres "phénomènes de foire" au sein du spectaculaire "Greatest Show on Earth". (Arte)

 

 

Dimanche 15 septembre 2024

Révolutions surréalistes (2/2)
Le temps de la résistance (1930-1966)

 
Film documentaire de Sylvain Bergère, écrit avec Didier Ottinger (France, 2023)
 
Dimanche 15 septembre 2024 à 17h25 sur  Durée : 55 minutes A 34 AV
 
Révolution poétique, revolution politique. C'est sur ces deux jambes, celles de la transgression esthétique et de l'engagement idéologique, qu'avancent les surrealists depuis l'éclosion du movement, dans les années 1920. Pourfendant l'académisme, le conformisme et le bon gout bourgeois autant que le patriotism, le colonialism, puis, dans les années 1930, la menace fasciste qui couve et s'amplifie. Comme le racontent avec un savoureux sens du detail Sylvain Bergère et Didier Ottinger dans cette brillante saga, André Breton incarne l'engagement politique dans toute sa radicalité. Allant jusqu'à exclure du movement tous ceux qui refusent la tutelle du Parti communiste. Le surréalisme s'internationalise en même temps qu'il traverse le tumulte de la guerre d'Espagne puis le fracas de la Seconde Guerre mondiale. Réfugié à New York, Breton fédère les peintres de la jeune generation (Rothko, Pollock), inspires par les tableaux de Masson ou de Roberto Matta. Et Max Ernst y réalise les premiers drippings, avec une boîte trouée suspendue à un fil.
 
D'un continent à l'autre, le courant essaime, sème des grains provocatrices. En même temps que des fractures continuent à le fissure, que ses troupes se rajeunissent et que ses combats politiques changent. Soutien à l'insoumission des appelés en Algérie, dénonciation du programme nucléaire français, critique du consumérisme des Trente Glorieuses. Mais aussi désir de promouvoir une creation hors de la fétichisation marchande, qui se traduit par un soutien à l'Art brut. Les derniers feux d'une revolution qui s'éteint en 1966, avec la mort de celui qui avait allumé le baton de dynamite, André Breton. (Télérama)

 

 

Mardi 17 septembre 2024

Mao, l'empereur rouge (1 à 3/3)

 
Film documentaire de Annette Baumeister et Paul Wiederhold (Allemagne, 2024)
 
Mardi 17 septembre 2024 à 20h55 sur  Durée : 3 x 60 minutes SHS 32
 
(1/3) La longue marche
Mao Zedong naît en 1893 dans une Chine rurale en proie à l'instabilité politique et aux bouleversements sociaux. Après la révolution de 1911, qui précipite la chute de l'Empire, le pays est dominé par des puissances impérialistes. Le jeune Mao, dont la conscience politique s'éveille, rêve alors de voir la Chine renouer avec sa grandeur passée. Marqué par la révolution russe d'octobre 1917 et rallié à l'idéologie marxiste, le militant cofonde le Parti communiste chinois, dont il s'imposera bientôt comme le dirigeant suprême, notamment lors de la Longue Marche qui s'achève en 1935. En 1949, après la guerre qui oppose les nationalistes du Kuomintang aux communistes, il s'empare du pouvoir et proclame la République populaire de Chine.
 
(2/3) Grand bond en avant
Après la proclamation de la République populaire de Chine, l'heure est à la réorganisation du pays. Environ un million de nationalistes se réfugient sur l'île de Taïwan, en quête d'indépendance - un conflit auquel le président Xi Jinping ambitionne aujourd'hui de mettre un terme, en s'inspirant du rêve d'unification de Mao. En 1950, la guerre de Corée constitue pour le leader chinois une première mise à l'épreuve. Affaibli politiquement, il engage des réformes brutales, avant que la politique économique du "Grand Bond en avant", en 1958, ne provoque l'une des plus grandes famines de l'histoire, causant des millions de morts.
 
(3/3) La revolution culturelle
Après le désastre du "Grand Bond en avant", Mao, menacé par une opposition interne au sein du Parti, se retire dans sa villa. Mais le leader va s'appuyer sur la jeunesse et les étudiants - ses "gardes rouges", qui traquent inlassablement dans la rue les contre-révolutionnaires, pour mettre en œuvre sa redoutable "révolution culturelle". Entre humiliations et destructions, la Chine plonge dans un climat de terreur et de violence, tandis que le dictateur reste une icône pour les mouvements de révoltes étudiantes en Occident. À sa mort en 1976, il ne parvient pas à désigner un successeur. Qu'importe : s'autoproclamant son héritier presque quatre décennies plus tard, Xi Jinping s'appuiera, lui aussi, sur le culte de la personnalité et les méthodes de Mao pour installer son règne totalitaire. (RTS)

 

 

Jeudi 19 septembre 2024

René Burri, photographe

 
Film documentaire de Reiner Holzemer et Hans-Michael Koetzle (Suisse, 2004).
Jeudi 19 septembre 2024 à 23h10 sur Durée : 58 minutes EN 31
Le photographe zurichois René Burri a parcouru la planète pour les plus grands magazines. Ses portraits de Che Guevara, Picasso ou Le Corbusier sont devenus des références. Grâce à son passeport suisse, il a pu prendre des clichés des deux côtés du rideau de fer, devenant ainsi l'un des principaux témoins visuels de la guerre froide. (RTS)